Home Energie Selon le rapport de la BAD Les mini-réseaux verts attirent peu d’investissement privé en Afrique

Selon le rapport de la BAD Les mini-réseaux verts attirent peu d’investissement privé en Afrique

by Rédaction

Dans un rapport publié le mois en cours qui récapitule les principaux enseignements du Forum d’investissement sur l’accès à l’énergie tenu en 2023, la Banque Africaine de Développement (BAD) souligne que seul un nombre limité de projets de mini-réseaux verts ont obtenu des prêts de la part de prêteurs commerciaux à ce jour en Afrique.
Cela malgré le fait que ces derniers soient des projets d’infrastructure à fort impact avec un énorme potentiel d’expansion, qui nécessite d’importants financements par emprunt. Le document évoque la réticence des banques commerciales à prendre des risques et à prêter aux entreprises de mini-réseaux tant que leurs modèles commerciaux n’ont pas fait leurs preuves et que les principaux risques n’ont pas été atténués.
Et pourtant les mini-réseaux favorisent des activités agricoles, commerciales et industrielles locales durables grâce à des utilisations productives de l’énergie. Ils sont rapides à déployer et pourraient créer jusqu’à 7 millions d’emplois directs.
De nombreuses banques nationales n’ont qu’une expérience limitée en matière de prêts de trésorerie et exigent des garanties importantes. Quant aux prêteurs internationaux, ils sont souvent préoccupés par les risques de change et peuvent être dissuadés par la taille réduite des transactions des mini-réseaux, indique le document qui rappelle que le risque de change est un défi majeur pour les développeurs de mini-réseaux en Afrique subsaharienne.
La plupart des coûts d’investissement des mini-réseaux sont en effet en devises fortes, alors que les revenus sont en monnaie locale. Les mini-réseaux perdent donc de la valeur en devises fortes si la monnaie locale perd de la valeur par rapport à l’euro ou au dollar. Ce décalage de devises créerait des problèmes importants pour les projets financés en dollars ou en euros, à l’exception de ceux des pays francophones utilisant le franc CFA, qui est rattaché à l’euro.
Pour faire face à ces risques de change, le rapport identifie des approches qui ont fait leurs preuves. Il s’agit notamment de l’augmentation pluriannuelle des tarifs pour éviter les pertes liées à la dépréciation de la monnaie locale et d’une gestion efficace de la trésorerie, ce qui implique parfois de convertir rapidement les recettes en monnaie locale en dollars américains.
Par ailleurs, les institutions axées sur le développement et le financement multilatéral, comme la BAD, proposent des mécanismes de soutien pour réduire les risques financiers, y compris des garanties en monnaie locale. Un exemple de ce soutien identifié est un fonds commun de subventions auquel il est possible d’accéder lorsqu’une inflation importante affecte la monnaie locale. Cette subvention peut compenser l’impact des fluctuations monétaires au-delà d’un certain seuil.
Plus de 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne pourraient bénéficier de mini-réseaux verts comme solution d’électrification à moindre coût d’ici 2030. C’est pour cette raison, entre autres, qu’il est important de favoriser leur développement en minimisant les obstacles, notamment en termes des financements. Pour rappel les investissements dans le
secteur se situent à 7 milliards de dollars actuellement, alors que 91 milliards de dollars cumulés sont nécessaires d’ici 2030.

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