La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a supervisé, samedi à Alger la cérémonie de clôture des activités du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), où des certificats de formation spécialisée ont été remis aux participants de l’atelier de formation au profit du secteur de la Justice, dans le cadre de la protection du patrimoine, outre des certificats d’aptitude remis à des architectes et l’attribution de «la médaille de l’Archéologue».
La ministre a affirmé, dans son allocution de clôture lors d’une cérémonie organisée au Palais de la culture «Moufdi Zakaria» en présence de représentants des ministères de la Défense nationale, la Justice, des Affaires religieuse et des Wakf, de représentants de différents secteurs et des corps de sécurité, que le Mois du patrimoine «a été riche cette année en matière de contenu scientifique et culturel de qualité, notamment lors des réunions et ateliers scientifiques organisés par différents établissements culturels et les musées, avec l’organisation de 57 réunions auxquelles ont participé plus de 200 chercheurs dans le patrimoine culturel représentant différentes universités et centres de recherche nationaux et des participants étrangers de Palestine et du Sahara-Occidental».
Cet évènement, a-t-elle ajouté, «s’est distingué cette année par la contribution qualitative des corps sécuritaire et militaires, du public et des association de la société civile», soulignant qu’«aujourd’hui, nous pouvons placer notre confiance, et avec mérite, en les énergies algériennes telles dont les ingénieurs et les archéologues, capables de relever tous les défis nécessaires afin de faire face à tous les dangers pouvant porter atteinte à notre patrimoine culturel. C’est ce que nous avions perçu lors de la qualification par notre secteur ministériel des 123 architectes spécialisés dans les monuments historiques, répartis sur 27 wilayas et nous sommes très fiers et ravis de remettre les certificats d’aptitude à 7 nouveaux architectes».
La ministre a rappelé l’organisation du premier atelier de formation au profit des magistrats, ainsi que deux ateliers sur la gestion des risques au niveau des musées et secteurs conservés et une session de formation au profit des cadres de la Direction nationale de la sureté nationale (DGSN), ainsi qu’un Colloque national sur «les résultats des recherches archéologiques en Algérie», précisant que «ces efforts reflètent la volonté de l’Etat algérien de soutenir les chercheurs archéologues en leur permettant d’occuper une place de choix en la matière».
Elle a, également, précisé que les efforts du secteur dans le domaine de la protection du patrimoine national «est une concrétisation des engagements du Président de la République Abdelmadjid Tebboune, de renforcer la protection de notre patrimoine culturel et dœuvrer à la récupération des biens culturels, à leur préservation et à leur valorisation».
«En application des instructions de Monsieur le Président, portant soutien et préservation du patrimoine culturel immatériel au niveau national et africain, un décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif n 20-166 a été promulgué le 9 avril 2024, fixant l’organisation et le fonctionnement du Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique, de catégorie 2 sous l’égide de l’UNESCO».
La ministre a déclaré qu’«en vertu de ce texte, la nature juridique de ce Centre s’est transformée d’Etablissement publique à caractère administratif à Etablissement publique à caractère scientifique et technologique, pour répondre aux recommandations stipulées dans le rapport d’évaluation du Centre préparé par les instances de l’UNESCO en mai 2023.
Le centre mènera, sous l’égide de l’UNESCO, des activités de soutien, d’assistance et d’expérience scientifique et culturelle dans le domaine de la préservation du patrimoine culturel immatériel et de recherche scientifique au niveaux national et africain. Il aura également à assumer la mission de promouvoir le patrimoine culturel immatériel et de le préserver aux niveaux national et africain».
Le Directeur des Ressources humaines (DRH) au ministère de la Justice, Lazizi Mohamed Tayeb a, pour sa part, estimé que l’initiative de cet atelier de formation au profit du corps des magistrats «se veut un plus pour la coopération fructueuse entre le ministère de la Justice et celui de la Culture et des Arts, ayant abordé un sujet important qu’est la protection du patrimoine culturel qui représente l’identité de la Nation et constitue un pilier fondamental pour son présent et son avenir».
«La protection du patrimoine culturel a figuré dans l’agenda de plusieurs pays dont l’Algérie», a-t-il ajouté précisant que «notre pays a promulgué des textes juridiques en vue d’en assurer la protection et des mécanismes ont été adoptés pour préserver le patrimoine et les ressources matérielles et immatérielles».
«La justice est l’un des piliers de cette protection étant donné que le magistrat est celui qui applique ces textes juridiques en cas d’infraction qui porte atteinte au patrimoine culturel» a évoqué le représentant du ministre de la Justice garde des Sceaux, précisant que «le renforcement des perceptions scientifiques des magistrats en la matière est important».
La cérémonie de clôture du mois du Patrimoine qui a coïncidé avec le Journée mondiale des musées célébrée le 18 mai de chaque année, a été sanctionnée par la remise de certificats de formation spécialisée au profit des magistrats participant à cet atelier de formation.
Un groupe de chercheurs a été, au même titre, décoré en matière de fouille archéologique de la «Médaille de l’Archéologue», à l’instar de Mohamed Mustafa Filah, Azzedine Bouyahiaoui, Mourad Betrouni, Mohamed Bachir Cheniti, Rachida Zadem et Yacine Ouagueni.